36 avenue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire

La culpabilité au travail, un moteur … jusqu’au burn out

Quand on parle de burn-out, on évoque souvent d’un côté, des causes externes – surcharge de travail, manque de reconnaissance, environnement toxique et de l’autre, des facteurs personnels –  hypersensibilité, perfectionnisme, difficulté à dire non.

La réalité, c’est que l’épuisement professionnel naît à l’intersection entre ces deux dimensions. Et c’est justement là que la culpabilité au travail entre en jeu.

Elle fait le lien entre les exigences du contexte professionnel et nos fonctionnements personnels. Elle nous pousse à en faire toujours plus, à tenir bon malgré l’épuisement, à culpabiliser dès qu’on envisage de s’arrêter ou même d’en faire moins, même temporairement, pour préserver notre santé.

Dans cet article, nous allons voir comment la culpabilité liée au travail nous coince dans des impasses et comment le coaching peut aider à surmonter ce sentiment tenace, en particulier dans les situations d’arrêt maladie, de mal-être, ou lorsqu’on se sent coupable d’avoir commis une erreur au travail ou de ne pas en avoir fait assez.

La culpabilité, une émotion précieuse ... mais piégeante

La culpabilité, en soi, n’est pas un problème. C’est une émotion sociale importante. Elle attire notre attention sur les attentes que nous pensons ne pas satisfaire, qu’elles soient formulées par les autres ou issues de nos propres exigences internes. C’est ce qui en fait une émotion précieuse : elle nous aide à nous ajuster, à réparer quand on a blessé ou déçu, à rester relié·e aux autres.

Mais cette fonction d’alerte devient problématique quand le système autour de nous génère des attentes multiples, floues, voire contradictoires – comme c’est souvent le cas en entreprise.

On nous demande d’être disponibles mais autonomes, investis mais pas trop envahis, flexibles mais performants. Et dans l’équilibre vie pro / vie perso, ce sont encore des injonctions opposées qui s’entrechoquent : “sois un·e bon·ne pro” et “sois un·e parent / conjoint·e / ami·e présent·e”.

Dans ce contexte, il y a forcément des attentes qu’on ne peut pas satisfaire. Et la culpabilité ne fait pas la distinction : elle se déclenche même quand c’est objectivement impossible de répondre à tout.

C’est là que ça nous piège : prendre soin de soi, poser ses limites, dire non, c’est aussi accepter de décevoir certaines attentes. Or, cela peut générer une forte culpabilité… qui nous pousse à nous suradapter, à nous surengager, parfois jusqu’à l’épuisement.

Un exemple concret : Claire, salariée engagée ... mais épuisée

illustration montrant une femme au travail, stressant devant son ordinateur et un cahier
Crédit photo : Storyset @Freepik

Claire est cheffe de projet dans une entreprise industrielle en périphérie de Nantes.

Elle aime son travail, elle s’implique, elle veut bien faire. Mais elle est aussi mère de deux enfants et chaque jour, elle se sent tiraillée. Lorsqu’elle reste tard pour boucler un dossier, elle culpabilise de rater la sortie d’école. Quand elle quitte plus tôt, elle culpabilise de laisser son équipe gérer sans elle.

Elle aimerait lever le pied au travail, mais dès qu’elle y pense, une autre forme de culpabilité apparaît : celle de “laisser tomber son équipe” ou de “ne pas faire sa part”.

Elle rêve parfois de demander un arrêt maladie pour souffler, mais cette idée lui semble inconcevable. Elle se sentirait honteuse, inutile, coupable.

Elle a même du mal à formuler cette parole en coaching : “Je crois que je ne peux plus continuer comme ça… mais je ne PEUX pas m’arrêter.”

Coincée entre deux mondes, deux systèmes d’attentes incompatibles, Claire tente de répondre à tout, en s’effaçant elle-même.

Elle s’épuise à force à être une “bonne professionnelle” et une “bonne mère”, sans jamais se sentir pleinement à la hauteur ni dans l’un ni dans l’autre.

Et c’est bien cette culpabilité – diffuse, tenace – qui l’empêche de sortir de cette dynamique et la conduit tout droit au burn-out.

Quand la culpabilité nous coince, en quoi le coaching peut-il aider ?

Quand on est pris dans la culpabilité, on a souvent du mal à prendre du recul. On essaie de faire mieux, de se corriger, de tout concilier… mais cela ne fait que renforcer le système dans lequel on s’épuise.

Et il y a un autre piège, plus subtil encore : plus on essaie de répondre aux attentes, plus on renforce l’idée qu’il faudrait y répondre.

Notre cerveau cherche à maintenir une image cohérente de nous-mêmes. Si l’on se plie sans cesse aux demandes, on finit par croire que c’est normal, voire nécessaire et on se persuade qu’il est impossible de faire autrement.

C’est là que le coaching prend tout son sens : il offre un espace de décodage, pour comprendre ce qui se joue dans nos réactions, redonner du sens à nos choix et nous redonner du pouvoir d’action.

Un coaching permet notamment de :

  • Identifier les attentes qui nous gouvernent, qu’elles viennent de l’extérieur (collègues, managers, culture d’entreprise) ou de l’intérieur (valeurs personnelles, croyances héritées).

  • Mettre en lumière les injonctions contradictoires qui nous enferment : “Sois disponible, mais préserve ton équilibre”, “Sois performant·e, mais zen”, etc 

  • Faire la différence entre une culpabilité utile – qui signale une valeur bafouée, et une injonction à laquelle on CHOISIT de répondre  – et une culpabilité piégeante, qui nous pousse à nous oublier.

  • Explorer des marges de manœuvre, même petites, pour expérimenter d’autres façons de faire, sans renier ce qui compte pour nous.

Ce travail de clarification aide à retrouver un pouvoir d’agir, à faire des choix plus conscients et plus alignés, même s’ils impliquent de ne pas répondre à toutes les attentes.

Vous vous sentez concerné-e par la culpabilité au travail ?

Dans un monde du travail qui valorise l’engagement sans toujours prendre soin des personnes, la culpabilité au travail est omniprésente. Pourtant, elle peut être apprivoisée, à condition de prendre le temps d’écouter ce qu’elle raconte… et de sortir du silence.

Vous culpabilisez de ralentir ? Vous vous sentez coupable de penser à arrêter ? Vous avez du mal à trouver votre place sans vous oublier ?

Contactez Alexandra Sorin, coach professionnelle spécialisée dans les dynamiques relationnelles et émotionnelles, basée à Saint-Nazaire et mobilisable sur tout le département Loire-Atlantique.

Elle vous aidera à faire de la culpabilité un signal à écouter, plutôt qu’un piège à subir.

Share the Post:

Related Posts

Nous vous recontacterons