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L’approche systémique de Palo Alto dans le coaching : un regard interactionnel sur le changement

Le coaching systémique de Palo Alto repose sur une idée fondamentale : nos actions influencent celles des autres, qui en retour influencent les nôtres, formant une boucle de causalité circulaire.

Ce modèle ne cherche donc pas à identifier une cause unique ou un “coupable” aux difficultés rencontrées, mais à comprendre comment les interactions elles-mêmes génèrent et maintiennent un problème. En modifiant ces interactions, il devient alors possible d’obtenir des changements durables, sans attendre que “les autres” changent en premier.

D’abord développé pour la psychothérapie, ce modèle s’appuie sur les principes de la thérapie brève et stratégique élaborée à l’École de Palo Alto. Son efficacité et son orientation résolument pragmatique en font un outil de premier choix pour le coaching en entreprise, où les relations interpersonnelles jouent un rôle clé dans la performance et la dynamique des équipes.

Le modèle systémique : comprendre la boucle d’influence entre les acteurs

En coaching systémique, l’approche Palo Alto ne cherche pas à attribuer une responsabilité individuelle, mais à analyser comment les comportements des uns influencent ceux des autres dans un cercle interactionnel.

L’objectif n’est pas de pointer du doigt, mais de rendre visible la logique derrière les comportements de chacun et de comprendre comment ils s’alimentent mutuellement.

Prenons un exemple classique en entreprise :

illustration d'une femme en tailleur et en colère devant son ordinateur.

Un manager estime que son collaborateur lui cache des informations importantes et qu’il ne peut pas lui faire confiance. En réaction, il multiplie les contrôles, pose beaucoup de questions et demande à être informé de tout.

De son côté, le collaborateur vit cette surveillance comme une remise en question permanente. Il a le sentiment que son manager ne lui fait pas confiance, ce qui l’amène à être plus prudent dans sa communication : il filtre les informations qu’il transmet, en ne partageant que ce qui lui semble essentiel pour éviter des remarques ou un contrôle encore plus serré.

Illustration d'un homme en costume, tenant une pancarte marquée d'une croix signifiant son refus des consignes

Résultat ? Chacun nourrit malgré lui la crainte et la colère envers l’autre.

Plus le manager surveille, plus le collaborateur retient des informations. Plus le collaborateur retient des informations, plus le manager se persuade qu’il a raison de surveiller.

Dans cette dynamique, les deux parties agissent avec une intention logique et légitime à leurs yeux :
le manager pense qu’en multipliant les contrôles, il va réduire les risques et améliorer la transparence.
Le collaborateur pense qu’en filtrant ses informations, il va éviter des conflits inutiles et garder un peu de marge de manœuvre.

Mais loin de résoudre le problème, leurs actions respectives renforcent la boucle relationnelle qui les enferme. La relation se dégrade et le problème se maintient, voire s’amplifie.

Sortir de la boucle interactionnelle : agir sur les interactions, pas sur les individus

Le coaching systémique de Palo Alto se distingue des approches classiques en ce qu’il ne cherche pas à « corriger » un individu, mais à analyser et modifier les interactions qui posent problème.

Plutôt que de désigner un responsable ou d’attribuer des difficultés à des traits de personnalité, il met en évidence les mécanismes relationnels à l’œuvre et la manière dont chacun influence – et est influencé – par l’autre.

Pourquoi est-ce un atout en coaching ?

  • Un levier efficace et non culpabilisant : en ne centrant pas le problème sur un individu, le coaching systémique permet d’éviter la résistance au changement et les tensions liées à la culpabilisation. Personne n’a « mal agi », mais chacun peut expérimenter de nouvelles façons d’interagir.
  • Une analyse fine des blocages : en identifiant les dynamiques relationnelles et les facteurs contextuels, cette approche permet de comprendre pourquoi un problème persiste. Beaucoup de tensions en entreprise viennent de règles implicites, d’attentes mal formulées ou d’une culture organisationnelle qui renforce involontairement certaines difficultés.
  • Des solutions plus durables : en intervenant sur le système plutôt que sur un individu, le coaching systémique permet d’obtenir des changements structurels qui évitent que le même problème ne réapparaisse avec une autre personne ou dans un autre service.

Comment se déroule un coaching systémique ?

L’intervention systémique repose sur un changement progressif par itérations successives, plutôt que sur une transformation brutale ou des recommandations générales.

  1. Comprendre la dynamique relationnelle : lors des premières séances, le coach identifie les interactions qui entretiennent le problème. Il aide les parties prenantes à voir comment leurs propres réactions contribuent – involontairement – à maintenir la situation actuelle.
  2. Expérimenter de petits ajustements : plutôt que de demander un grand changement (souvent difficile à tenir) ou d’imposer une posture jugée adaptée, le coach propose aux personnes impliquées de modifier un élément précis de leur façon d’interagir. Ces ajustements sont choisis pour tester leur effet sur la dynamique globale.
  3. Observer et ajuster
    Les résultats sont analysés à chaque séance. Si un premier changement fonctionne, il est consolidé. Sinon, d’autres ajustements sont proposés, toujours en fonction des réactions du système.

Cette approche progressive permet d’éviter la rigidité des « plans d’action fixes » et d’adapter en permanence l’intervention aux réalités du terrain.

Le modèle systémique de Palo Alto, un modèle efficace pour transformer les interactions en entreprise

Le coaching systémique Palo Alto est particulièrement adapté aux environnements professionnels où les interactions sont complexes et où les solutions habituelles échouent à produire des résultats durables.

Il se distingue par son efficacité rapide, son approche non culpabilisante et sa capacité à produire des changements durables en entreprise. En travaillant sur les interactions plutôt que sur les individus, il offre aux managers et aux équipes des outils concrets pour sortir des impasses relationnelles et améliorer la dynamique collective.

L’approche systémique et interactionnelle en coaching vous intéresse ? Contactez Alexandra Sorin, coach, basée sur Saint-Nazaire et mobilisable sur tout le département Loire Atlantique.

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